Le patronat propose qu'une période de dix jours de découverte de l'entreprise soit instituée avant toute embauche ou contrat d'apprentissage. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
Après avoir provoqué la colère des syndicats, le texte patronal propose de consacrer 40 millions d'euros pour aider 170.000 jeunes embauchés.
La der des ders. Syndicats et patronat se sont retrouvés lundi en début d'après-midi, au siège du Medef, pour conclure leurs négociations sur l'emploi des jeunes entamée en février et qui s'est déjà soldée par trois accords sur les volets accompagnement, logement et alternance.
Au menu de cette douzième et ultime séance de discussion ? Le maintien dans l'emploi des jeunes, notamment pour «créer les conditions d'un accueil de qualité en entreprise» ou «lever les freins matériels» en matière de transport et de restauration.
Les débats ont failli tourner court, le texte remis aux syndicats par le patronat en début de séance ayant été rejeté en bloc. Force est de reconnaître que le projet des employeurs ne brillait pas par ses propositions novatrices. Outre de créer un «livret d'accueil» de présentation de l'entreprise ou de garantir «un accompagnement et un suivi» aux jeunes stagiaires, le camp patronal proposait que toute nouvelle recrue puisse obtenir une avance au cours de son premier mois, plafonnée à 10 % de son salaire, afin de couvrir ses dépenses de transport ou de restauration. Ou encore qu'une période de dix jours de découverte de l'entreprise, aux frais de l'employeur, soit instituée avant toute embauche ou contrat d'apprentissage. Deux propositions «inacceptables» pour les syndicats et au final… retirées.
«Le texte est mieux mais il y a encore des articles qui ne servent à rien et il n'est pas question de le signer en l'état», jugeait toutefois Laurent Berger, le chef de file de la délégation CFDT. «Les choses avancent petit à petit mais il va encore falloir élaguer pas mal», confirmait Stéphane Lardy, le « M. Emploi» de FO. Les discussions, très laborieuses, continuaient toujours en début de soirée. Sans garantie de succès et sans… la CGT.
Au menu de cette douzième et ultime séance de discussion ? Le maintien dans l'emploi des jeunes, notamment pour «créer les conditions d'un accueil de qualité en entreprise» ou «lever les freins matériels» en matière de transport et de restauration.
Les débats ont failli tourner court, le texte remis aux syndicats par le patronat en début de séance ayant été rejeté en bloc. Force est de reconnaître que le projet des employeurs ne brillait pas par ses propositions novatrices. Outre de créer un «livret d'accueil» de présentation de l'entreprise ou de garantir «un accompagnement et un suivi» aux jeunes stagiaires, le camp patronal proposait que toute nouvelle recrue puisse obtenir une avance au cours de son premier mois, plafonnée à 10 % de son salaire, afin de couvrir ses dépenses de transport ou de restauration. Ou encore qu'une période de dix jours de découverte de l'entreprise, aux frais de l'employeur, soit instituée avant toute embauche ou contrat d'apprentissage. Deux propositions «inacceptables» pour les syndicats et au final… retirées.
Sans la CGT
Après plusieurs heures d'interruption, le patronat est en effet revenu en séance avec un texte édulcoré. Il a notamment accédé à la demande de FO et de la CFDT de redéployer, à titre exceptionnel, 40 millions d'euros de l'assurance-chômage pour aider financièrement 170.000 jeunes embauchés en CDI ou CDD de six mois quant à leurs frais de restauration, de transport, de logement et d'équipement. «Cela représente 235 euros par personne, c'est ridicule», a fustigé Simon Gevaudan, de la CGT, qui chiffre de «1,5 à 2 millions» le nombre de jeunes dans le besoin.«Le texte est mieux mais il y a encore des articles qui ne servent à rien et il n'est pas question de le signer en l'état», jugeait toutefois Laurent Berger, le chef de file de la délégation CFDT. «Les choses avancent petit à petit mais il va encore falloir élaguer pas mal», confirmait Stéphane Lardy, le « M. Emploi» de FO. Les discussions, très laborieuses, continuaient toujours en début de soirée. Sans garantie de succès et sans… la CGT.
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