La saison des festivals bat son plein mais elle ne serait rien sans ces petites mains qui organisent tout dans l'ombre des têtes d'affiches. Portrait de la responsable logistique du festival Soirs d'Été-OUÏ FM à Paris.
En cette saison de festival, il y a bien sûr les têtes d'affiches, celles qui font danser et qui attirent la foule. Mais il y a aussi les anonymes, sans qui le festival n'existerait pas: ils s'affairent avant l'arrivée des premiers spectateurs, veillent en coulisses pendant les représentations et sont les derniers à partir. Parmi eux : Camille Griveau qui, à 33 ans, est responsable de la logistique du festival Soirs d'Été-OUÏ FM (du 28 juin au 13 juillet), organisé par la mairie du troisième arrondissement de Paris.
Alors qu'un groupe répète sur la grande scène dressée devant la mairie, Camille est partout. Elle dépose dans les loges les boissons, la nourriture et les serviettes de toilettes demandées par les artistes avant d'accueillir l'autre groupe qui se produira le soir. Le matin, elle a consacré deux heures au côté administratif du festival, jonglant entre les déclaration d'embauches des techniciens, les mails et les factures... À 18 heures, elle s'occupera de la buvette. Puis les artistes se produiront et elle sera là, en coulisses, veillant au bon déroulement du concert. Un débrief s'imposera ensuite avec les artistes et techniciens. Ce n'est qu'à une heure du matin qu'elle pourra retrouver son appartement à deux pas de la mairie.
Diplômée d'un DESS de psychologie sociale et d'un autre de management des ressources humaines, Camille Griveau ne se destinait pas à l'univers des festivals. Dans le cabinet du maire du neuvième, puis du dix-neuvième arrondissement, elle traitait des questions de logement, de dépendance, puis de prévention de la délinquance et de sécurité. En 2008, changement de ton: elle devient responsable du comité des fêtes du troisième arrondissement.
Se voit-elle comme la chef d'orchestre chargée de coordonner tous les acteurs du festival? «Oui, mais pas toute seule», insiste-t-elle. Une personne chargée de la communication et une autre de la programmation des artistes, gèrent aussi le festival dont le budget, entre 130.000 et 150.000 euros, est financé en majorité par les activités du comité des fêtes du troisième arrondissement.
Les artistes, elle les côtoie pendant tout le temps du festival, et prend même une photo avec chacun après les performances. Mais Camille garde la tête froide. «Je ne suis pas une fan de musique, je ne vais pas souvent à des concerts», reconnaît-t-elle, un brin gênée. Mais finalement, ce recul lui semble un atout dans ce milieu où le tutoiement est de rigueur. «Je ne vais pas copiner avec les artistes, ni traiter l'un d'eux mieux qu'un autre parce que je l'aime plus, note-t-elle. Je reste objective. Finalement,c'est un prestataire qui vient. On a signé un contrat,on a des obligations l'un envers l'autre.»
Quant à passer de l'autre côté du rideau, sur la scène, très peu pour Camille. «Je ne suis pas quelqu'un d'extraverti. Certains travaillent dans l'évenementiel parce qu'ils n'ont pas réussi à être acteur, musicien... Pas moi, je suis bien là où je suis». Pour le bal du 13 juillet, dernier soir du festival, il lui faudra tout de même monter sur scène avec toute l'équipe pour pousser la chansonnette sur un air du groupe Téléphone. Mais comme chaque année, elle s'arrangera pour être sur le côté, près des coulisses.
Alors qu'un groupe répète sur la grande scène dressée devant la mairie, Camille est partout. Elle dépose dans les loges les boissons, la nourriture et les serviettes de toilettes demandées par les artistes avant d'accueillir l'autre groupe qui se produira le soir. Le matin, elle a consacré deux heures au côté administratif du festival, jonglant entre les déclaration d'embauches des techniciens, les mails et les factures... À 18 heures, elle s'occupera de la buvette. Puis les artistes se produiront et elle sera là, en coulisses, veillant au bon déroulement du concert. Un débrief s'imposera ensuite avec les artistes et techniciens. Ce n'est qu'à une heure du matin qu'elle pourra retrouver son appartement à deux pas de la mairie.
Diplômée d'un DESS de psychologie sociale et d'un autre de management des ressources humaines, Camille Griveau ne se destinait pas à l'univers des festivals. Dans le cabinet du maire du neuvième, puis du dix-neuvième arrondissement, elle traitait des questions de logement, de dépendance, puis de prévention de la délinquance et de sécurité. En 2008, changement de ton: elle devient responsable du comité des fêtes du troisième arrondissement.
«Le rôle le plus transversal sur le festival»
Troquer la gestion des plaintes et les relations avec la police pour les partenariats avec des artistes et des restaurants locaux: l'évolution la fait sourire. Mais elle prévient aussitôt:«Ce n'est pas non plus de tout repos». Pour cette mère de deux enfants, âgés de 7 ans et 18 mois, les horaires de travail ne sont pas toujours faciles, de même que la coordination des différents acteurs du festival : «J'ai peut-être le rôle le plus transversal sur le festival, explique-t-elle. Les partenariats, la comptabilité, la communication, la technique, l'accueil, la logistique, les relations avec la mairie.. Ce n'est pas facile de faire tout le temps tampon». Mais cette variété des tâches lui plaît, et on la sent attentive sur tous les fronts: la scène, les loges, comme les coulisses.Se voit-elle comme la chef d'orchestre chargée de coordonner tous les acteurs du festival? «Oui, mais pas toute seule», insiste-t-elle. Une personne chargée de la communication et une autre de la programmation des artistes, gèrent aussi le festival dont le budget, entre 130.000 et 150.000 euros, est financé en majorité par les activités du comité des fêtes du troisième arrondissement.
Les artistes, elle les côtoie pendant tout le temps du festival, et prend même une photo avec chacun après les performances. Mais Camille garde la tête froide. «Je ne suis pas une fan de musique, je ne vais pas souvent à des concerts», reconnaît-t-elle, un brin gênée. Mais finalement, ce recul lui semble un atout dans ce milieu où le tutoiement est de rigueur. «Je ne vais pas copiner avec les artistes, ni traiter l'un d'eux mieux qu'un autre parce que je l'aime plus, note-t-elle. Je reste objective. Finalement,c'est un prestataire qui vient. On a signé un contrat,on a des obligations l'un envers l'autre.»
Quant à passer de l'autre côté du rideau, sur la scène, très peu pour Camille. «Je ne suis pas quelqu'un d'extraverti. Certains travaillent dans l'évenementiel parce qu'ils n'ont pas réussi à être acteur, musicien... Pas moi, je suis bien là où je suis». Pour le bal du 13 juillet, dernier soir du festival, il lui faudra tout de même monter sur scène avec toute l'équipe pour pousser la chansonnette sur un air du groupe Téléphone. Mais comme chaque année, elle s'arrangera pour être sur le côté, près des coulisses.
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