Crédits photo : TANG CHHIN SOTHY/AFP
Sur Europe 1 mardi matin, le premier ministre assure par ailleurs que «la majorité n'a rien à voir avec les rumeurs» sur Martine Aubry.
François Fillon était l'invité mardi matin d'Europe 1. Avec Jean-Pierre Elkabbach, il a abordé un certain nombre de sujets :
• Le retrait d'Afghanistan
François Fillon est revenu sur la visite surprise de Nicolas Sarkozy ce mardi en Afghanistan. «A la veille du 14 juillet, il y est pour rendre hommage aux soldats mais aussi pour leur annoncer qu'à partir de maintenant, nous allons amorcer un premier retrait de 1000 soldats (sur 4000), a expliqué le premier ministre. En 2014, les forces françaises auront quitté l'Afghanistan». Interrogé sur l'avenir politique du pays, le premier ministre s'est dit confiant. «Les talibans gouvernaient l'Afghanistan avant l'intervention alliée. Ils ont été chassés du pouvoir. Pourquoi considérer qu'il n'y a aucun espoir d'installer la démocratie la bas ? C'est un pari».
» Sarkozy confirme le retrait de 1000 soldats d'Afghanistan
• La Libye et la Syrie
«En Côte d'Ivoire, nous avons montré qu'en utilisant la force, la démocratie pouvait triompher. C'est ce que nous essayons aussi de faire en Libye. Le colonel Kadhafi est plus isolé que jamais, a déclaré François Fillon. Nous sommes intervenus pour sauver la vie de milliers de civils lybiens. Personne ne cherche à liquider Kadhafi. Mais il faut qu'il quitte le pouvoir», a-t-il martelé.
Interrogé sur la Syrie, le premier ministre s'est montré plus virulent encore. «Le président Assad a franchi toutes les limites. Le silence du conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie devient insupportable. Ce qui s'est passé hier soir (l'attaque de l'ambassade de France, ndlr) montre que ce régime est dans une fuite en avant». Sur France Info un peu plus tôt dans la matinée,Alain Juppé a appelé les autorités syriennes à protéger les représentations diplomatiques. «Nous appelons à nouveau les autorités syriennes à faire leur devoir», a-t-il déclaré.
» Syrie : l'ambassade de France attaquée, trois blessés
• Les pays européens face à la dette
«Cela fait quatre ans que je tire la sonnette d'alarme sur la dette. Elle n'est plus supportable. Tous les Etats européens doivent faire un effort de réduction de la dépense publique», a expliqué le premier ministre, qui s'est voulu rassurant : «L'Europe sort renforcée de chacune de ses crises (...) C'est une conception optimiste vérifiée par les faits», a-t-il assuré.
Concernant la Grèce, François Fillon a reconnu que ce pays se trouvait «dans une situation financière catastrophique en raison des fautes qu'elle a commise. Il faut qu'elle fasse des efforts, elle les fait. Les pays de la zone euro doivent être solidaires. La participation doit se faire sous la forme d'un dialogue. Tout ce qui s'apparenterait à un défaut de paiement de la Grèce entamerait une nouvelle crise financière», a-t-il prévenu.
Interrogé sur la règle d'or, qui vise à faire inscrire dans la Constitution le principe d'équilibre budgétaire, François Fillon s'est montré très critique envers les socialistes. «La vérité, c'est que nous allons mettre les socialistes devant leurs responsabilités. Ils ont un problème de crédibilité». François Fillon s'est dit favorable à une convocation du Congrès pour voter ce projet de loi. «C'est au Président de la République de le décider, nous le déciderons à l'automne», a ajouté le premier ministre, précisant qu'il y était «bien sûr» favorable car c'est «se doter d'une règle qui oblige les gouvernements à dire à l'avance dans quels délais ils vont ramener les comptes publics à l'équilibre».
» Règle d'or : Sarkozy face au «niet» des socialistes
• La défense du pouvoir d'achat
François Fillon l'a reconnu, «pour le Smic, il n'y a pas de revalorisation». Ce qui va être revalorisé, en revanche, «c'est le livret A, dont le taux va passer à 2,25% au mois d'août», en raison de la hausse des prix. Depuis le 1er février dernier, le taux était fixé à 2%. Mais compte tenu de l'évolution des prix (+2,1% en juin sur un an, +0,1% en juin par rapport à mai), le taux de rémunération du Livret A «doit être augmenté», a indiqué mardi matin, avant François Fillon, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Les Français ont déposé près de 10 milliards d'euros de plus (9,63) sur le Livret A lors des cinq premiers mois de 2011, portant le total placé sur ce produit à 205 milliards d'euros.
» Hausse du taux du Livret A
• Impôt sur les sociétés
Une partie des très hauts revenus, «extravagants», versés par des sociétés à leurs dirigeants pourrait être soumise à l'impôt sur les sociétés, a par ailleurs annoncé François Fillon. Le gouvernement a déjà fait savoir il y a plusieurs semaines qu'il envisageait de mettre en place une taxation des très hauts salaires et des bonus versés aux dirigeants des banques, objets de controverses.
«Nous sommes en train d'étudier une méthode qui permettrait de taxer les entreprises qui donnent à leurs dirigeants des revenus extravagants», a précisé le premier ministre. «Aujourd'hui, les revenus n'entrent pas dans la base de calcul des bénéfices de l'entreprise et de la taxation de l'impôt des sociétés (...) Nous voudrions que la partie des revenus qui dépassent des niveaux acceptables soit taxée à l'impôt sur les sociétés», a-t-il ajouté.
Cette mesure devrait être comprise dans le projet de loi de finances de 2012, examiné à l'automne par le Parlement.
» Delanoë propose un nouvel impôt sur les hauts revenus
• Hausse du prix à la pompe
«On est très vigilant sur la répercussion des hausses et la répercussion des baisses» des prix du pétrole, a assuré le premier ministre. «En juin, la baisse a été très correctement répercutée. On va s'assurer que les hausses ne vont pas être plus fortes qu'elles ne doivent l'être, que personne ne triche sur les prix». Mais, a-t-il tenu à rappeler, «la France n'a pas de pétrole». Concernant la proposition de François Hollande sur ce point, qui prévoit de ne pas augmenter les prix cet été pour laisser les Français partir en vacances, «au concours Lépine de la démagogie, il a gagné le premier prix», s'est amusé le premier ministre.
» Les prix des carburants vont repartir à la hausse
• La sortie du nucléaire
«Je ne cède pas à la mode», s'est contenté de déclaré le premier ministre. «Je le demande aux socialistes : comment va-t-on assurer aux Français une énergie bon marché sans nucléaire ? Nous avons besoin du nucléaire, de le faire évoluer, de le rendre d'autant plus sûr».
» Nucléaire : stratégie inchangée en France
• Les rumeurs
«Je hais les rumeurs. J'aimerais que le PS soit aussi prompt à dénoncer celles qui touchent le gouvernement que celles qui touchent Martine Aubry, a expliqué François Fillon. Je ne comprends pas sa méthode : faire courir des rumeurs sur les rumeurs, c'est la meilleure façon de la faire continuer à circuler». «Ou bien elle les ignore ou bien elle attaque en justice ceux qui les propagent». En tout cas, a-t-il assuré, «la majorité n'a rien a voir avec ces rumeurs, qui sont détestables».
A la question de savoir si le ministère de l'Intérieur, Claude Guéant, procédait à des enquêtes sur la vie privée de personnalités politiques de premier plan, François Fillon a répondu par la négative, affirmant catégorique: «bien sûr, personne ne surveille la vie privée des hauts dirigeants politiques».«Quand il y a un incident qui concerne une personnalité, il est normal que le gouvernement en soit informé (comme pour l'affaire DSK) Mais il n'y a aucune enquête qui est lancée, ça, c'était du temps de Mitterrand», a-t-il assuré.
» L'UMP contre-attaque sur les rumeurs concernant Aubry
• La campagne pour 2012
«La majorité est concentrée sur les débats, le gouvernement du pays. On est en train de préparer le projet présidentiel. j'aimerai que les socialistes en face autant. Les primaires génèrent beaucoup d'agressivité à gauche», a-t-il estimé avant de s'amuser des récents sondages, qui voient la gauche en tête. «Les favoris n'ont jamais gagné dans l'histoire».
Concernant son bilan à Matignon, François Fillon a expliqué qu'il avait «toujours plaidé pour la continuité». Et en 2012, «c'est la continuité qui s'imposera : Nicolas Sarkozy aura un bilan crédible à présenter», a-t-il estimé.
Au sujet de son propre avenir, et peut-être de son positionnement à la mairie de Paris, le premier ministre a expliqué : «Je m'interdis à penser à quoi que ce soit d'autres que mes fonctions actuelles».
• Le retrait d'Afghanistan
François Fillon est revenu sur la visite surprise de Nicolas Sarkozy ce mardi en Afghanistan. «A la veille du 14 juillet, il y est pour rendre hommage aux soldats mais aussi pour leur annoncer qu'à partir de maintenant, nous allons amorcer un premier retrait de 1000 soldats (sur 4000), a expliqué le premier ministre. En 2014, les forces françaises auront quitté l'Afghanistan». Interrogé sur l'avenir politique du pays, le premier ministre s'est dit confiant. «Les talibans gouvernaient l'Afghanistan avant l'intervention alliée. Ils ont été chassés du pouvoir. Pourquoi considérer qu'il n'y a aucun espoir d'installer la démocratie la bas ? C'est un pari».
» Sarkozy confirme le retrait de 1000 soldats d'Afghanistan
• La Libye et la Syrie
«En Côte d'Ivoire, nous avons montré qu'en utilisant la force, la démocratie pouvait triompher. C'est ce que nous essayons aussi de faire en Libye. Le colonel Kadhafi est plus isolé que jamais, a déclaré François Fillon. Nous sommes intervenus pour sauver la vie de milliers de civils lybiens. Personne ne cherche à liquider Kadhafi. Mais il faut qu'il quitte le pouvoir», a-t-il martelé.
Interrogé sur la Syrie, le premier ministre s'est montré plus virulent encore. «Le président Assad a franchi toutes les limites. Le silence du conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie devient insupportable. Ce qui s'est passé hier soir (l'attaque de l'ambassade de France, ndlr) montre que ce régime est dans une fuite en avant». Sur France Info un peu plus tôt dans la matinée,Alain Juppé a appelé les autorités syriennes à protéger les représentations diplomatiques. «Nous appelons à nouveau les autorités syriennes à faire leur devoir», a-t-il déclaré.
» Syrie : l'ambassade de France attaquée, trois blessés
• Les pays européens face à la dette
«Cela fait quatre ans que je tire la sonnette d'alarme sur la dette. Elle n'est plus supportable. Tous les Etats européens doivent faire un effort de réduction de la dépense publique», a expliqué le premier ministre, qui s'est voulu rassurant : «L'Europe sort renforcée de chacune de ses crises (...) C'est une conception optimiste vérifiée par les faits», a-t-il assuré.
Concernant la Grèce, François Fillon a reconnu que ce pays se trouvait «dans une situation financière catastrophique en raison des fautes qu'elle a commise. Il faut qu'elle fasse des efforts, elle les fait. Les pays de la zone euro doivent être solidaires. La participation doit se faire sous la forme d'un dialogue. Tout ce qui s'apparenterait à un défaut de paiement de la Grèce entamerait une nouvelle crise financière», a-t-il prévenu.
Interrogé sur la règle d'or, qui vise à faire inscrire dans la Constitution le principe d'équilibre budgétaire, François Fillon s'est montré très critique envers les socialistes. «La vérité, c'est que nous allons mettre les socialistes devant leurs responsabilités. Ils ont un problème de crédibilité». François Fillon s'est dit favorable à une convocation du Congrès pour voter ce projet de loi. «C'est au Président de la République de le décider, nous le déciderons à l'automne», a ajouté le premier ministre, précisant qu'il y était «bien sûr» favorable car c'est «se doter d'une règle qui oblige les gouvernements à dire à l'avance dans quels délais ils vont ramener les comptes publics à l'équilibre».
» Règle d'or : Sarkozy face au «niet» des socialistes
• La défense du pouvoir d'achat
François Fillon l'a reconnu, «pour le Smic, il n'y a pas de revalorisation». Ce qui va être revalorisé, en revanche, «c'est le livret A, dont le taux va passer à 2,25% au mois d'août», en raison de la hausse des prix. Depuis le 1er février dernier, le taux était fixé à 2%. Mais compte tenu de l'évolution des prix (+2,1% en juin sur un an, +0,1% en juin par rapport à mai), le taux de rémunération du Livret A «doit être augmenté», a indiqué mardi matin, avant François Fillon, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Les Français ont déposé près de 10 milliards d'euros de plus (9,63) sur le Livret A lors des cinq premiers mois de 2011, portant le total placé sur ce produit à 205 milliards d'euros.
» Hausse du taux du Livret A
• Impôt sur les sociétés
Une partie des très hauts revenus, «extravagants», versés par des sociétés à leurs dirigeants pourrait être soumise à l'impôt sur les sociétés, a par ailleurs annoncé François Fillon. Le gouvernement a déjà fait savoir il y a plusieurs semaines qu'il envisageait de mettre en place une taxation des très hauts salaires et des bonus versés aux dirigeants des banques, objets de controverses.
«Nous sommes en train d'étudier une méthode qui permettrait de taxer les entreprises qui donnent à leurs dirigeants des revenus extravagants», a précisé le premier ministre. «Aujourd'hui, les revenus n'entrent pas dans la base de calcul des bénéfices de l'entreprise et de la taxation de l'impôt des sociétés (...) Nous voudrions que la partie des revenus qui dépassent des niveaux acceptables soit taxée à l'impôt sur les sociétés», a-t-il ajouté.
Cette mesure devrait être comprise dans le projet de loi de finances de 2012, examiné à l'automne par le Parlement.
» Delanoë propose un nouvel impôt sur les hauts revenus
• Hausse du prix à la pompe
«On est très vigilant sur la répercussion des hausses et la répercussion des baisses» des prix du pétrole, a assuré le premier ministre. «En juin, la baisse a été très correctement répercutée. On va s'assurer que les hausses ne vont pas être plus fortes qu'elles ne doivent l'être, que personne ne triche sur les prix». Mais, a-t-il tenu à rappeler, «la France n'a pas de pétrole». Concernant la proposition de François Hollande sur ce point, qui prévoit de ne pas augmenter les prix cet été pour laisser les Français partir en vacances, «au concours Lépine de la démagogie, il a gagné le premier prix», s'est amusé le premier ministre.
» Les prix des carburants vont repartir à la hausse
• La sortie du nucléaire
«Je ne cède pas à la mode», s'est contenté de déclaré le premier ministre. «Je le demande aux socialistes : comment va-t-on assurer aux Français une énergie bon marché sans nucléaire ? Nous avons besoin du nucléaire, de le faire évoluer, de le rendre d'autant plus sûr».
» Nucléaire : stratégie inchangée en France
• Les rumeurs
«Je hais les rumeurs. J'aimerais que le PS soit aussi prompt à dénoncer celles qui touchent le gouvernement que celles qui touchent Martine Aubry, a expliqué François Fillon. Je ne comprends pas sa méthode : faire courir des rumeurs sur les rumeurs, c'est la meilleure façon de la faire continuer à circuler». «Ou bien elle les ignore ou bien elle attaque en justice ceux qui les propagent». En tout cas, a-t-il assuré, «la majorité n'a rien a voir avec ces rumeurs, qui sont détestables».
A la question de savoir si le ministère de l'Intérieur, Claude Guéant, procédait à des enquêtes sur la vie privée de personnalités politiques de premier plan, François Fillon a répondu par la négative, affirmant catégorique: «bien sûr, personne ne surveille la vie privée des hauts dirigeants politiques».«Quand il y a un incident qui concerne une personnalité, il est normal que le gouvernement en soit informé (comme pour l'affaire DSK) Mais il n'y a aucune enquête qui est lancée, ça, c'était du temps de Mitterrand», a-t-il assuré.
» L'UMP contre-attaque sur les rumeurs concernant Aubry
• La campagne pour 2012
«La majorité est concentrée sur les débats, le gouvernement du pays. On est en train de préparer le projet présidentiel. j'aimerai que les socialistes en face autant. Les primaires génèrent beaucoup d'agressivité à gauche», a-t-il estimé avant de s'amuser des récents sondages, qui voient la gauche en tête. «Les favoris n'ont jamais gagné dans l'histoire».
Concernant son bilan à Matignon, François Fillon a expliqué qu'il avait «toujours plaidé pour la continuité». Et en 2012, «c'est la continuité qui s'imposera : Nicolas Sarkozy aura un bilan crédible à présenter», a-t-il estimé.
Au sujet de son propre avenir, et peut-être de son positionnement à la mairie de Paris, le premier ministre a expliqué : «Je m'interdis à penser à quoi que ce soit d'autres que mes fonctions actuelles».
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