lundi 18 juillet 2011

La Bourse de Paris toujours dans le rouge


Crédits photo : © Rafael Marchante / Reuters/REUTERS

La Bourse de Paris a terminé vendredi en baisse de 0,66%, entraînée notamment par le repli des valeurs bancaires, dans un environnement inquiet au sujet de la crise de la dette dans la zone euro et nerveux avant la publication des «stress test» des banques européennes.

À l'image de leurs confrères en Asie, les investisseurs parisiens manifestent peu d'enthousiasme ce vendredi. A la clôture,le CAC 40 perdait 24,64 points à 3.726,59 points dans un volume d'échanges de 3,6 milliards d'euros. Le CAC 40 se rapproche de son plus bas niveau de clôture depuis le début de l'année, atteint mi-mars sous la barre des 3.700 points. Sur la semaine, le Cac a perdu 4,78%.
Les autres grandes places européennes ont mieux résisté et terminé quasi-stable: (+0,07%) pour le Dax à Francfort et (-0,06%) pour le Footsie à Londres. L'Eurostoxx 50 a terminé en repli de 0,60%.
L'attention du marché se focalise toujours sur l'évolution de l'agenda européen pour débattre de l'aide à la Grèce, et les discussions parlementaires qui patinent aux États-Unis, au sujet du relèvement du plafond de leur dette. Après le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, et le président de la Fed, Ben Bernanke, c'est le président américain, Barack Obama qui a assuré cette nuit que «le temps des décisions est venu».
Par ailleurs, les nombreux indicateurs macroéconomiques attendus dans la journée pourraient retenir l'attention des investisseurs. Le commerce extérieur de la zone euro a renoué avec l'équilibre en mai en données brutes, les exportations (en données CVS) augmentant plus vite que les importations, a annoncé vendredi Eurostat. En avril, le déficit était de 4,8 milliards. Il était de 4,9 milliards en mai 2010.
L'actualité est aussi très chargée outre-Atlantique. L'indice des prix à la consommation a reculé de 0,2% par rapport à mai, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes attendaient une baisse de 0,1%, selon leur prévision médiane. L'activité de l'industrie manufacturièrereculait dans la région de New York en juin pour le deuxième mois consécutif, selon l'indice Empire State publié vendredi par la banque centrale (Fed), resté négatif à -3,8. Les analystes prévoyaient que cet indice, qui avait brutalement chuté le mois précédent à -7,8, repasserait au dessus de zéro, la limite entre progression et contraction de l'activité. La production industrielle américaine est, elle, conforme aux attentes, en hausse de 0,2% en juin.
À noter, côté devises, que l'euro se stabilise face au dollar à 1,4140 dollar contre 1,4141 dollar hier soir. L'euro progresse en revanche un peu face à la devise nippone à 112,03 yens contre 111,89 yens la veille. Sur le marché des matières premières, dans le contexte actuel d'incertitudes exacerbées sur les dettes publiques en Europe et aux États-Unis, l'or est recherché : le métal-roi a atteint hier un nouveau niveau record à 1594,45 dollars. Il reflue très légèrement ce matin.

Une séance très technique en vue

L'actualité devrait être peu dense du côté des valeurs ce vendredi, mais la séance est animée par l'arrivée à échéance aujourd'hui d'une batterie de contrats à terme.
Les investisseurs parisiens resteront concentrés après la clôture, pour prendre connaissance à 18 heures des résultats des tests de résistance sur le secteur bancaire européen. Parmi les 91 banques évaluées à l'occasion de ces troisièmes stress tests annuels, se trouvent les françaises BNP Paribas (-1,67 % à 45,28 euros), Société Générale (--2,29 % à 34,70 euros), Crédit Agricole (-3,06 % à 8,47 euros), Natixis (-2,97 % à 3,13 euros).
Le secteur automobile est également en vue ce vendredi, après la présentation du nombre des immatriculations en Europe en juin, qui ressort en repli de 8,1 % sur un an. Sur le semestre, la baisse du marché se limite à 2,1 % avec 7,12 millions de voitures de tourisme enregistrées. Pour Renault (-0,26 % à 36,99 euros), les ventes ont chuté de 20,9 % en juin et de 10,8 % sur les six mois. Son concurrent PSA Peugeot Citroen(+0,13% à 29,92 euros) a vu ses ventes diminuer de 11,9 % en juin.
Par ailleurs, le Wall Street Journal rapporte que l'indien Bajaj Auto a suspendu un projet de développement d'une petite voiture à bas prix pour Renault et Nissan au motif qu'un tel modèle ne serait pas viable commercialement.
PPR (+0,80 % à 126,15 euros) et LVMH (-0,04% à 124,65 euros) ne profitent pas des bonnes perspectives de l'allemand Hugo Boss. Le groupe a relevé ses prévisions pour 2011 après des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre.
Total (-0,58 % à 38,37 euros) et Technip (+1,611 % à 72,40 euros) sont peu affectés par la forte baisse des cours du pétrole à New York. Ce matin encore, les marchés pétroliers évoluent en ordre dispersé : une détente s'observe sur les futures de pétrole Brent de la Mer du Nord (-0,22 % à 116,09 dollars le baril). En revanche, le light sweed crude gagne 0,24 % à 95,92 dollars le baril.

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